A LA SUITE DE SAINTE CLAIRE
Aujourd’hui, je te propose de te laisser enseigner par une grande experte en attention aux autres : sainte Claire.
Avec 40 ans de vie monastique à son actif, dans une communauté qui comptait, à sa mort, une cinquantaine de sœurs, elle a quelques petites choses intéressantes à nous apprendre !
Car Claire était charitable avec tous, mais c’est envers ses sœurs que cette charité se manifestait de façon particulière. Normal pour une sœur cloîtrée, me diras-tu ? Bien sûr, mais cela nous apprend aussi que l’autre, le prochain auquel je dois être attentif, est d’abord celui qui est tout proche de moi…
Dans son Testament, Claire recommande à ses sœurs : « Aimez-vous les unes les autres de l’amour dont le Christ vous a aimées, et cet amour, manifestez-le au-dehors par des actes ». Et c’est vraiment ce qu’elle a vécu. Lors de son Procès de canonisation, ses sœurs rapportent ses multiples petites attentions à leur égard : dans la nuit, elle recouvrait celles qui s’étaient découvertes, elle tenait à laver elle-même les pieds des sœurs qui revenaient après être sorties mendier…
En tant qu’abbesse du monastère, Claire veut être pour ses sœurs comme une mère pour ses enfants.
JE M'ENGAGE À NOURRIR UN INTÉRÊT PASSIONNÉ POUR LES AUTRES
Une nuit, elle sait en son cœur qu’une sœur malade, qui dort pourtant dans une autre pièce, souffre tant qu’elle désire mettre fin à ses jours ; elle intervient à temps et obtient par sa prière la guérison de la malade.
Ce qui ne l’empêche pas de reprendre fermement ceux qui en ont besoin ; jusqu’à un noble de la région qu’elle convainc de revenir vers sa femme qu’il avait renvoyée…
Le secret de cet amour débordant ? L’intimité très profonde de Claire avec Jésus, son Bien-Aimé. Celano, son biographe, nous la décrit revenant de la prière : « Du feu de l’autel du Seigneur elle rapportait des paroles brûlantes qui enflammaient l’âme de ses sœurs ». En fait, Claire passe constamment de Jésus à son prochain et de son prochain à Jésus. La charité qui la pousse à prendre soin du corps des malades (ses sœurs, mais aussi les nombreux malades qui venaient à St Damien et que Claire guérissait) la pousse aussi à prendre soin du corps de Jésus dans son Eucharistie (elle met beaucoup d’amour à tisser et coudre des linges d’autel) et dans son Eglise ; elle écrit qu’elle et ses sœurs doivent être « le soutien et le réconfort des membres abattus de son Corps ineffable ».
L’intérêt passionné pour les autres selon Claire, c’est donc d’aller de Jésus à mon prochain, à toute l’Eglise et au monde… pour revenir à Jésus !
4. HEUREUX QUI SE LAISSE AGIR PAR LE VENT DE L'ESPRIT,
CE N'EST PLUS LUI QUI VIT MAIS JÉSUS VIT EN LUI.