Aujourd’hui, nous fêtons Ste Monique, la mère de St Augustin et la sainte patronne des mères chrétiennes. Elle a vécu au IVème
siècle.
Dès toute petite, elle allait à l’église et même il lui arrivait de se lever la nuit pour prier. Elle était aussi très touchée par les
pauvres pour lesquels elle gardait les restes des repas de sa famille.
A 22 ans, elle se marie à un homme de bonne famille. Mais il est violent, libertin et païen. A force de douceur et de patience, il se
convertit un an avant sa mort.
St Augustin, un de ses trois enfants, lui cause également beaucoup de souci, notamment quand il s’engage dans une secte manichéenne.
Elle pleure tellement pour son fils qu’un évêque d’Afrique lui dira : "Courage, il est impossible que le fils de tant de larmes périsse !".
Et St Augustin, en suivant l’évêque de Milan, St Ambroise, se convertit au christianisme puis est baptisé par lui.
Quelques mois plus tard, Ste Monique meurt au moment de repartir pour l’Afrique. Voilà ce que dira St Augustin du dernier entretien avec sa mère :
« Nous parlions donc là seuls, avec une douceur ineffable ; oubliant le passé, occupés de l’avenir, nous cherchions entre nous, auprès de cette vérité qui est vous-même, quelle
devait être l’éternelle vie des saints, que l'œil n’a point vue, que l’oreille n’a point entendue, et qui n’est jamais montée dans le cœur de l’homme. Nous ouvrions la bouche du cœur pour
recevoir les célestes eaux de cette fontaine de vie qui est en vous, afin qu’en étant inondés selon notre mesure, nous comprissions de quelque manière une aussi grande chose. (...)
Tel était notre entretien ; et si la forme et les paroles n’étaient pas les mêmes, vous savez, Seigneur, que ce jour-là, durant ce discours, le monde et tous ses plaisirs nous paraissaient
bien vils. Alors ma mère dit : « Mon fils, pour ce qui me regarde, plus rien ne me charme en cette vie. J’ignore ce que je dois faire encore ici, et pourquoi j’y suis, après que mon
espérance de ce siècle a été accomplie. Il n’y avait qu’une seule chose pour laquelle je désirasse rester un peu dans cette vie, c’était de te voir chrétien catholique avant de mourir. Mon Dieu
m’a accordé cela au-delà de mes vœux; je te vois son serviteur, non content d’avoir méprisé les terrestres félicités ; que fais-je donc ici ? » (Confessions, livre 9,
§ 10)
St Augustin a écrit une prière pour le repos de l’âme de sa mère : ici