Nous avons déjà parlé de Chiara Corbella et de son époux Enrico Petrillo, mais l'histoire est assez belle pour qu'elle vaille la peine d'en reparler.
Ce couple faisait partie d'une paroisse franciscaine.
Après leur mariage, ils eurent deux enfants : Maria et David, morts chacun très peu de temps après la naissance à cause de malformations détectées pendant les grossesses. Ils n'ont jamais pensé à
avorter, son mari disait: "il n'y a pas de différence entre une vie qui dure 30 minutes et une vie qui dure 100 ans". Le couple allait de temps en témoigner de leur amour et de leur
accueil de la vie. "Nous étions de plus en plus amoureux, l'un de l'autre, et de Jésus. Nous n'avons jamais été déçu par cet amour, nous n'avons jamais perdu de temps."
Lorsque Chiara fut enceinte de son troisième enfant en 2010, on lui diagnostiqua un cancer.
Une tumeur à la langue. Chiara, en accord avec son mari, refusa tous les traitements qui tueraient le fils qu'elle portait. Le couple savait qu'en laissant ainsi le cancer se développer, c'est
Chiara qui y laisserait probablement la vie.
Chiara perdit un oeil pendant la grossesse à cause de l'évolution de sa maladie.
Finalement le 30 mai 2011, Francesco est né, alors que sa mère savait qu'il était trop tard pour que des médicaments la sauve.
Le couple eût la chance de rencontrer le pape et de lui raconter son histoire. Chiara est morte le 13 juin 2012. Son mari déclare que "de l'avoir vu mourir heureuse aura été pour moi un
défi lancé à la mort".
Voici ce que Chiara a écrit peu de temps avant de mourir à sa mort : "Je vais au ciel m'occupper de Maria et David. Toi tu restes ici avec papa, je prierais pour toi."
Son mari était tout récemment interrogé par Radio Vatican et a raconté :
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« C'était merveilleux de découvrir cet amour qui ne cessait de grandir face à tant de problèmes. (…) Le monde, aujourd'hui, encourage les gens à prendre de mauvaises décisions par rapport aux
enfants à naître, aux malades, aux vieillards, mais le Seigneur répond avec des histoires comme la nôtre.Nous sommes ceux qui aiment philosopher à propos de la vie, de qui l'a créée, et au bout
nous nous laissons embrouiller jusqu'à vouloir devenir propriétaires de la vie, et échapper à la croix que le Seigneur nous donne. La vérité, c'est que la croix – si vous l'embrassez avec le
Christ – cesse d'être aussi laide qu'elle la paraît. Si vous mettez votre confiance en lui, vous découvrez que ce feu, que cette croix ne brûlent pas, et qu'on peu trouver la paix dans la
souffrance, et la joie dans la mort.
J'ai passé beaucoup de temps cette année à méditer la phrase de l'Evangile qui dit que le Christ donne une croix qui est douce et un fardeau léger. Lorsque je regardais Chiara sur le point de
mourir, j'étais évidemment très triste. Mais j'ai rassemblé mon courage et quelques heures avant sa mort – il était huit heures du matin, et Chiara est morte à midi – j'ai osé lui
demander.
J'ai dit : “Mais Clara, mon amour, cette croix est-elle vraiment douce, comme le dit le Seigneur ?” Elle m'a regardé et elle m'a souri, et d'une voix douce elle a dit : “Oui, Enrico, elle est
très douce.” En ce sens la famille ne l'a pas vue mourir paisiblement, mais dans la joie, ce qui est complètement différent. »
Via le blog de Jeanne Smits