Avec St Louis, elle est la Ste patronne du Tiers Ordre Franciscain, désormais appelé Tiers-Ordre franciscain.
Elle est mariée à 14 ans à Louis IV de Thuringe qu'on parle également de canoniser.
Ce couple profondément amoureux aura 3 enfants: Hermann, Sophie et Gertrude. Voici sa prière à leur naissance:
« Seigneur Jésus-Christ, je vous offre, ainsi qu'à votre chère mère Marie, ce nouveau né, fruit chéri de mon sein. Je vous le rends de tout coeur, tel que vous me l'avez donné. Recevez ce bébé, tout baigné de mes larmes, au nombre de vos serviteurs et amis. Bénissez-le à jamais. »
Elle partage à son mari son désir de vivre l'idéal franciscain, et celui-ci lui donne son accord, mais celui-ci périt pendant la Vième croisade. il se serait exclamé: « Voyez donc toutes ces colombes blanches ! Je vais partir avec elles vers mon Dieu ! ». Elisabeth est alors enceinte de Gertrude, et elle accuse terriblement le coup:
« Désormais, j'ai tout perdu sur la terre. O cher ami de mon coeur, mon excellent et pieux époux, tu es mort et tu me laisses dans la misère. Comment vais-je vivre sans toi ? Pauvre veuve abandonnée, faible femme ! Que le Dieu d'amour, celui qui n'abandonne pas la veuve et l'orphelin, me console ! O Mon Dieu ! O mon Jésus, fortifiez-moi dans ma faiblesse ! »
Sa famille essayant de la remarier, elle s'enferma avec ses enfants. Spoliée de ses biens, elle est réduite à la mendicité par sa propre famille et confia alors l'éducation de Hermann, Sophie et Gertrude à d'autres pour revêtir l'habit du Tiers-Ordre franciscainà Marburg sur le Lahn, pour se donner au service des pauvres et des malades les plus abandonnés, en qui elle reconnaissait le Christ : « Quelle joie pour moi de servir Notre-Seigneur en ses membres souffrants les plus éprouvés ! ». Avec l'argent de sa dot, elle fit construire un hopital où elle même travailla comme la dernière des servantes.
Sa santé ne put résister à toutes ces austérités. Elle mourut le 16 novembre 1231, à minuit, âgée de vingt-quatre ans : « C'est l'heure où Jésus vient racheter le monde. il me rachètera aussi. Quelle faiblesse j'éprouve donc ! Pourtant, je ne ressens pas de douleur. O Marie, venez à mon secours ! Le moment arrive où Dieu m'appelle à l'éternelle noce. L'époux vient chercher son épouse ... Silence ! Silence ! »
Elle est aussi la cousine de Ste Agnès de Bohême, une autre fameuse sainte de la famille franciscaine.
fioretti:
On dit qu'elle portait secrètement du pain aux pauvres d'Eisenach, à pied et seule, ce que réprouvait son mari. Un jour, elle le rencontra sur le chemin, et son mari, furieux, lui demanda ce qu'elle cachait ainsi sous son manteau. Elle lui répondit que c'étaient des roses, et non que c'était du pain, et lorsque son mari lui ordonna d'ouvrir son manteau, il n'y trouva que des roses. C'est le miracle de sainte Élisabeth de Hongrie.
Jésus lui-même apparaissait en croix dans le lépreux qu'elle recueillait en ses appartements pour le soigner plus à l'aise. S'il arrivait que d'illustres hôtes survenant à l'improviste, la duchesse dont les bijoux passaient comme le reste en aumônes se trouvât dépourvue de la parure qui eût convenu pour leur faire honneur, les Anges y suppléaient si bien qu'aux yeux émerveillés des visiteurs, selon le dire des chroniqueurs allemands de l'époque, la reine de France n'eût pas été plus admirablement belle, plus richement parée.
C'est qu'en effet Elisabeth entendait ne se dérober à aucune des obligations ni convenances de sa situation de princesse souveraine ou d'épouse. Aussi gracieusement simple en ses vertus qu'affable pour tous, elle s'étonnait de l'attitude sombre et morose que plusieurs affectaient dans leurs prières ou leurs austérités : « Ils ont l'air de vouloir épouvanter le Bon Dieu (1), disait-elle, tandis qu'il aime celui qui donne joyeusement (2). »