Cette apparition plongea François dans un profond étonnement, tandis qu'en son cœur se mêlaient la tristesse et la joie. Il se réjouissait du bienveillant regard dont il se voyait considéré par le Christ sous l'aspect d'un séraphin, mais ce crucifiement « transperçait son âme » de douleur et de compassion « comme d'un glaive » (Lc 2,35). Une apparition si mystérieuse le plongeait dans la plus grande stupeur, car il savait que les souffrances de la Passion ne peuvent en aucune manière atteindre un séraphin, qui est un esprit immortel. Il comprit enfin, grâce aux lumières du ciel, pourquoi la divine Providence lui avait envoyé cette vision : ce n'était pas le martyre de son corps, mais l'amour incendiant son âme qui devrait le transformer à la ressemblance du Christ crucifié.
(extrait d'un des récit sur St François d'Assise écrit par St Bonaventure : les Considérations sur les stigmates)