Le régime des Khmer rouge au Cambodge (1975-1979) a causé la mort de 2 millions de personnes, soit environ un quart de la population cambodgienne.

Kaing Guek Eav, surnommé "Duch" est né en 1942 et était professeur de mathématique. Engagé dans le mouvement communiste qu'il a connu par des étudiants chinois à l'uiversité, il était devenu le responsable du centre S21 (Tuol Sleng), le centre d'interrogatoire et de torture des Khmers rouges. AU moins 15000 personnes y ont été envoyées et peu ont survécu.

Après la chute du régime Khmers, il disparait pendant longtemps. En 1996 Il rencontre un missionnaire vunu des States et se convertit au christianisme.
en 1999 un journaliste découvre son identité. Duch se met alors à parler ouvertement de son passé.

Il est en prison à Pnom Penh depuis mai 1999, son procès vient de commencer le 17 février 2009.

Il a déclaré qu'il était persuadé que Jésus avait guidé ceux qui avaient découvert son identité. "Avant je servais les humains, maintenant je sers Dieu."

Il a également déclaré au tribunal qu'il avait décidé d'admettre ses responsabilités après avoir entendu Pol Pot, l'ancien dirigeant Khmer affirmer que la prison Tuol Sleng n'avait jamais existé.

"Je n'ai pas supporté ce que Pol Pot a dit, c'est pourquoi j'étais obligé de montrer mon visage"

Il a reconnu sa responsabilité pour les crimes dont il est accusé et a demandé pardon aux victimes le 31 mars 2009.

Après les horreurs commises pendant la guerre au Rwanda (15 ans de génocide), voici quelques extraits d'un article de Daniel Ange via Eucharistie Miséricorde qui nous éclaire sur la puissance de la Grâce! (là où le péché a abondé, la Grâce a surabondé!!)

"Certains massacres, trahisons, sont si atroce qu'il est impossible pour l'homme blessé par le péché d'origine. Mais à Dieu serait-ce impossible? Ce type de pardon relève du miracle. il implique une intervention personnelle du Saint-Esprit ; et comme ils sont donnés en grand nombre nous touchons du doigt Sa puissance éclatant dans notre fragilité.
(...)
Voici le Père Ubad: : « J’ai pu pardonner à ceux qui ont décimé ma famille. Je veux proclamer que le Christ est vainqueur du mal, des ténèbres et de la mort ! »

Voici Jean-Marie et Stephanie Twanbazemungu (=littéralement "nous prions Dieu"):Nous avons décidé de prier pour arriver à accorder d’avance le pardon à ceux qui allaient nous tuer. Lorsque j’ai réussi à prier pour les assassins et à accepter la mort que Dieu choisirait pour moi, j’ai reçu la paix et la joie du cœur. La peur était vaincue ! » Le fusil sur la tempe devant la fosse:« j’ai renouvelé ma décision de pardonner, je me suis mis à sourire. Mon assassin, doigt sur la gâchette : « Pourquoi tu n’as pas peur ? » - « Quand on prie, on n’a pas peur « - « Quelle est ta prière ? » « Je prie pour la Paix. »

 Oui nous avons expérimenté que le pardon est une puissance qui libère mais il doit se redonner chaque jour et la réconciliation se vivre au quotidien.
Voici Mgr Louis Gazorè, mon Père spirituel à son tueur:« Je veux te bénir et ta famille avant que tu me tues. Je le fais avec mon arme à moi : l’eau bénite. Son dernier mot : Gloire à toi Seigneur ! »
(...)
Voici Daphrosa (25 ans) elle a vu et entendu le meurtre de ses parents. depuis elle croise régulièrement les meurtriers dans son quartier, mais renonce à les dénoncer. Or c'est risqué, si ils savent qu'elle sait, ils peuvent la liquider en douce, comme témoin gênant. Mais la voilà qui, régulièrement rencontre les meurtriers de ses parents et refuse de les dénoncer. Ce qu'elle veut? Leur sanctification et non leur condamnation. Elle prie et jeûne pour eux. Elle veut arracher à l'enfer ceux qui ont fait l'enfer. Elle veut les retrouver au ciel. Elle veut les enfanter à la vie, eux qui ont donné la mort, et à une vie immortelle!
(...)

Voici Bassilissa (...)et elle de faire son plus beau sourire à ces voisins qui ont du sang sur les mains:« Quand j’ai retrouvé le crâne de papa, et que je ‘n’ai pas été révoltée, j’ai compris que j’avais effectivement pardonné… »« Jésus avait raison de dire : « ils ne savent ce qu’ils font ! » J’ai perdu mes parents, mais d’autres n’en n’ont jamais eus. Alors, on partage leur croix. Je suis devenue orpheline avec eux. Nos parents nous étaient donnés gratuitement, alors pourquoi nous plaindre ? Dieu a permis cela pour que je puisse maintenant parler du pardon, l’ayant vécu. j’ai dit à la commune  : n’ayez pas peur, j’ai tout pardonné ! Je ne gagne rien à ce que vous soyez condamnés, mais j’ai tout à pardonner, si vous vous convertissez. »

A l'heure actuelle des équipes de jeunes vont chaque week-end de paroisse en paroisse, sillonent collines après collines, semant à pleine main la semence de la réconciliation. un jeune qui naguère ne savait ni lire ni écrire prêche avec tant de fougue dans une église qu'un passant en est saisi, entre et écoute. Puis il vient trouver le père curé: « Voici la grenade que je tenais en main, partant tuer ceux qui ont massacré ma famille. Moi aussi je veux pardonner… »

Mais les plus forts de ces pardons sont les Actes d'héroïques de Charité: Ces jeunes filles renonçant à leurs études pour se consacrer totalement à l'accueil des orphelins de l'autre ethnie alors que tout les leurs ont été massacré par des membres de cette ethnie, ces femmes nourrissant en prison les meurtriers de leur famille, ces détenus qui demandent pardon aux familles de ceux qu'ils ont tués, ou encore, telle maman Hutsi dont les enfants ont été tués par les Hutus, adoptant des orphelins Hutus, Après une rivière de sang se déverse un fleuve de miséricorde descendant du ciel dans le secret des coeurs.

(...) Un miracle étonnant qu'un si grand nombre de baptisé que tant d'horreurs auraient pu pousser à la révolte n'aient pas failli dans leur foi. Contre toute attente, contre toute espérance, ils continuent de croire que Dieu ne sait qu'aimer...Envers et contre tout ils Lui demeurent fidèles.

Cet étonnant dialogue à un barrage, au sud de Butare: les tueurs:: « Dieu vous a livrés entre nos mains. Il a retiré sa main protectrice. Vous allez mourir car votre Dieu est mort ! »

réponse du tac-au tac:
« Je sais que vous allez nous tuer et sans doute commencer par moi, à cause de ce que je vais vous dire  : non, notre Dieu n’est pas mort ! Il est vivant ! Vous allez nous tuer, oui, mais c’est vers Lui que je me dirige. Je tiens à l’affirmer. Il est vivant ! N’ajoutez pas un blasphème à vos crime ! »

(...) Voici Fromuald, Philomèle et leurs deux enfants arrêtés sur la paroisse de Ruhango. Ils demandent à prier ensemble quelques instants. Tous les quatre à genoux, ils entonnent le Magnificat. Pendant le chant ils sont exécuté. Neuf mois plus tard, leur curé, le père Stani, retrouve leurs corps totalement intacts! Signature de Dieu! Sceaux de la résurrection!

Au Brésil, une jeune fille de 13 ans, enceinte après avoir été abusée pendant des années par son père fait à nouveau parler les médias:
En effet celle-ci demande à garder son enfant et a appelé avec son tuteur, les officiels de l'état de l'aider à protéger la vie de son bébé afin que la triste histoire de récife ou une fillette de neuf ans abusée par son beau père avait été forcée à avorter.

Ici, son père ayant été emprisonné et sa mère étant morte, la jeune fille a eu le droit de donner son avis et à demander à garder l'enfant.

"Le plus grand droit de l'enfant est celui de la vie" a déclaré une de ses avocates. L'avortement ne pourrait être envisagé que si la vie de la mère était en danger.

source: CNA (Catholic News Agency)