Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : GSF
  • : blog de la fraternité Saint François
  • Contact

Cholettre

Contact

6 avril 2010 2 06 /04 /avril /2010 11:02

Avez-vous entendu parler des apparitions de Kibeho?

le Saint Siège les a reconnues officiellement le 21 juin 2001

Cliquez ici

Partager cet article
Repost0
5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 10:48

...a Lima, au Pérou le 29 mars. Ils ont défilé dans la capitale en présence de l'archevêque contre l'avortement. Il y a moins de 30 millions d'habitants au Pérou.

Ils étaient encore 18 000 dans le sud du pays à manifester pour la vie!

Partager cet article
Repost0
31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 16:37
Le Pape vient de déclarer Mère Marie-Thérèse vénérable. C'est-à-dire qu'elle a vécu pendant sa vie terrestre les vertus chrétiennes de façon héroïque.
Mère Marie-Thérèse est la fondatrice de l'Institut des Pauvres sœurs franciscaines de l'Adoration perpétuelle du Tiers Ordre de saint François.

La reconnaissance des vertus héroïques d'un serviteur de Dieu est la première étape pour qu'il soit reconnu bienheureux puis saint.
Partager cet article
Repost0
30 mars 2010 2 30 /03 /mars /2010 14:46

... Pope2You pendant toute la semaine sainte et à Pâques! il est possible d'entendre les célébrations en direct et en français!

Pope2You propose également une série de cartes de vœux spécialement pour Pâques... de quoi évangéliser!

Partager cet article
Repost0
28 mars 2010 7 28 /03 /mars /2010 00:29

Journée mondiale de la jeunesse aujourd’hui ! voici quelques extraits du message du Pape pour cette journée ! le thème : "Bon Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle?" (c’est tiré du récit de Jésus avec le jeune homme riche, St Marc, 10, 17-30)


« Ce récit exprime d'une manière probante la grande attention de Jésus envers les jeunes...et montre combien son désir est grand de vous rencontrer personnellement et d'ouvrir un dialogue avec chacun de vous »


« La vocation chrétienne jaillit d'une proposition d'amour du Seigneur et ne peut se réaliser que grâce à une réponse d'amour... A l'exemple de nombreux disciples du Christ, vous aussi, chers amis, accueillez avec joie l'invitation à le suivre, pour vivre intensément et avec fécondité en ce monde... La tristesse du jeune homme riche de l'Evangile est celle qui naît dans le cœur de chacun quand on n'a pas le courage de suivre le Christ, d'accomplir le bon choix. Mais il n'est jamais trop tard pour lui répondre! »


« S'interroger sur l'avenir définitif qui attend chacun de nous donne un sens plénier à l'existence, car cela oriente le projet de vie vers des horizons ni limités ni passagers, mais immenses et profonds. Ces horizons nous portent à aimer le monde, tant aimé de Dieu, à nous consacrer à son développement, toujours avec la liberté et la joie qui naissent de la foi et de l'espérance. Ce sont des horizons qui aident à ne pas absolutiser les réalités terrestres, en sentant que Dieu nous prépare une perspective plus grande... Chers jeunes, je vous exhorte à ne pas oublier cette perspective dans votre projet de vie : nous sommes appelés à l'éternité. »

Partager cet article
Repost0
25 mars 2010 4 25 /03 /mars /2010 10:59

 « Le Verbe éternel se faisant homme, et daignant habiter parmi les hommes, tel est le grand mystère que célèbre aujourd'hui l'Eglise universelle, et dont elle salue chaque année le retour par des transports de joie. Après l'avoir une première fois reçu pour sa propre rédemption, le monde fidèle en a consacré le souvenir de génération en génération, afin de perpétuer l'heureuse substitution de la vie nouvelle à la vie ancienne. Maintenant donc, lorsque le miracle depuis longtemps accompli nous est remis annuellement sous les yeux dans le texte des divines Ecritures, notre dévotion s'enflamme et s'exhale en chants de triomphe et de joie. Le saint Evangile que nous lisions nous rappelait que l'archange Gabriel a été envoyé du ciel par le Seigneur pour annoncer à Marie qu'elle serait la Mère du Sauveur. L'humble Vierge priait, silencieuse et cachée aux regards des mortels; l'ange lui parla en ces termes : « Je vous salue, Marie, » dit-il, « je vous salue, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous » (Luc 1, 28). O annonciation miraculeuse ! ô salutation céleste, apportant la plénitude de la grâce et illuminant ce cœur virginal ! L'Ange était descendu porté sur ses ailes de feu et inondant de clartés divines la demeure et l'esprit de Marie. Député par le Juge suprême et chargé de préparer à son Maître une demeure digne de lui, l'ange, éblouissant d'une douce clarté, pénètre dans ce sanctuaire de la virginité, rigoureusement fermé aux regards de la terre : « Je vous salue, Marie, » dit-il, « je vous salue, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous » ; Celui qui vous a créée vous a prédestinée; Celui que vous devez enfanter vous a remplie de ses dons. A l'aspect de l'ange, la Vierge se trouble et se demande quelle peut être cette bénédiction. Dans son silence humble et modeste, elle se rappelle le vœu qu'elle a formé, et, jusque-là, tout à fait étrangère au langage d'un homme, elle se trouble devant un tel salut, elle est saisie de stupeur devant un tel langage, et n'ose d'abord répondre au céleste envoyé. Plongée dans l'étonnement, elle se demandait à elle-même d'où pouvait lui venir une telle bénédiction. Longtemps elle roula ces pensées dans son esprit, oubliant presque la présence de l'ange que lui rappelaient à peine quelques regards fugitifs attirés par l'éclat de l'envoyé céleste. Elle hésitait donc et s'obstinait dans son silence; mais l'ambassadeur de la Sainte Trinité, le messager des secrets célestes, le glorieux archange Gabriel, la contemplant de nouveau, lui dit : « Ne craignez pas, Marie, car vous avez trouvé grâce devant Dieu; voici que vous concevrez et enfanterez un fils, et vous le nommerez Jésus. Il sera grand et sera appelé le Fils du Très-Haut, et le Seigneur-Dieu lui donnera le siège de David son père; il régnera éternellement sur la maison de Jacob, a et son règne n'aura pas de fin » (Luc 1, 30-21). Alors Marie, pesant sérieusement ces paroles de l'ange et les rapprochant de son vœu de virginité perpétuelle, s'écria : « Comment ce que vous me dites pourra-t-il se réaliser, puisque je ne connais point d'homme ? ». Aurai-je un fils, moi qui ne connais point d'homme ? Porterai-je un fruit, moi qui repousse l'enfantement ? Comment pourrai-je engendrer ce que je n'ai point conçu ? De mon sein aride, comment pourrai-je allaiter un fils, puisque jamais l'amour humain n'est entré dans mon cœur et n'a pu me toucher. L'ange répliqua : Il n'en est point ainsi, Marie, il n'en est point ainsi; ne craignez rien ; que l'intégrité de votre vertu ne vous cause aucune alarme ; vous resterez vierge et vous vous réjouirez d'être mère; vous ne connaîtrez point le mariage, et un fils fera votre joie; vous n'aurez aucun contact avec un homme mortel, et vous deviendrez l'épouse du Très-Haut, puisque vous mettrez au monde le Fils de Dieu. Joseph, cet homme chaste et juste, qui est pour vous, non point un mari mais un protecteur, ne vous portera aucune atteinte ; mais « l'Esprit-Saint surviendra en vous », et, sans qu'il s'agisse ici d'un époux et d'affections charnelles, « la vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre : voilà pourquoi le Saint qui naîtra de vous sera appelé le Fils de Dieu ».

 

 

 

• O séjour digne de Dieu ! Avant que l'ange ne lui eût fait connaître clairement le Fils qui lui était promis au nom du ciel, Marie ne laissa échapper de ses lèvres pudiques aucune parole d'assentiment. Mais dès qu'elle sut que sa virginité ne subirait aucune atteinte, dès qu'elle en reçut l'attestation solennelle, faisant de son cœur un sanctuaire digne de la Divinité, elle répondit : « Voici la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon votre parole ». Comme si elle eût dit : « Mon cœur est prêt, ô Dieu, mon cœur est prêt », puisque mon sein doit rester intact. « Qu'il me soit fait selon votre parole », ô glorieux archange Gabriel; qu'il vienne dans sa demeure, « Celui qui a placé sa tente dans le soleil » (Ps XVIII, 6). Puisque je dois demeurer vierge, « que le Soleil de justice se lève en moi » (Malachie IV, 2) sous ses rayons je conserverai ma blancheur, et la fleur de mon intégrité s'épanouira dans une chasteté perpétuelle. « Que le juste sorte dans toute sa splendeur » (Isaïe LVI, 1), et que le Sauveur brille « comme un flambeau » (Eccli XLVIII, 1). Le flambeau du soleil illumine l'univers; il pénètre ce qui semble vouloir lui faire obstacle, et il n'en jette pas moins ses flots de lumière. Qu'il apparaisse donc aux yeux des hommes « le plus beau des enfants des hommes » ; « qu'il s'avance comme un époux sort du lit nuptial » (Ps XLIV, 3); car maintenant je suis assurée de persévérer dans mon dessein. Quelle parole humaine pourrait raconter cette génération ? Quelle éloquence serait suffisante pour l'expliquer ? Les droits de la virginité et de la nature sont conservés intacts, et un fils se forme dans les entrailles d'une vierge. Lorsque les temps furent accomplis, le ciel et la terre purent contempler cet enfantement sacré auquel toute paternité humaine était restée complètement étrangère. Telle est cette ineffable union nuptiale du Verbe et de la chair, de Dieu et de l'homme. C'est ainsi qu'entre Dieu et l'homme a été formé « le Médiateur de Dieu et des hommes, l'homme Christ Jésus » (I Timothée II, 5). Ce lit nuptial divinement choisi, c'est le sein d'une Vierge. Car le Créateur du monde venant dans le monde, sans aucune coopération du monde, et pour racheter le monde de toutes les iniquités qui le souillaient, devait sortir du sein le plus pur et entourer sa naissance d'un miracle plus grand que le miracle même de la création. Car, comme le dit lui-même le Fils de Dieu et de l'homme, le Fils de l'homme est venu « non point pour juger le monde, mais pour le sauver » (Jean XII, 47).

 

 

 

• O vous, Mère du Saint des Saints, qui avez semé dans le sein de l'Eglise le parfum de la fleur maternelle et la blancheur du lis des vallées, en dehors de toutes les lois de la génération et de toute intervention purement humaine; dites-moi, je vous prie, ô Mère unique, de quelle manière, par quel moyen la Divinité a formé dans votre sein ce Fils dont Dieu seul est le Père. Au nom de ce Dieu qui vous a faite digne de lui donner naissance à votre tour, dites-moi, qu'avez-vous fait de bien ? Quelle grande récompense avez-vous obtenue ? Sur quelles puissances vous êtes-vous appuyée ? Quels protecteurs sont intervenus ? A quels suffrages avez-vous eu recours ? Quel sentiment ou quelle pensée vous a mérité de parvenir à tant de grandeur ? La vertu et la sagesse du Père « qui atteint d'une extrémité à l'autre avec force et qui dispose toutes choses avec suavité » (Sagesse VIII, 1), le Verbe demeurant tout entier partout, et venant dans votre sein sans y subir aucun changement, a regardé votre chasteté dont il s'est fait un pavillon, dans lequel il est entré sans y porter atteinte et d'où il est sorti en y mettant le sceau de la perfection. Dites-moi donc comment vous êtes parvenue à cet heureux état ? Et Marie de répondre : Vous me demandez quel présent m'a mérité de devenir la mère de mon Créateur ? J'ai offert ma virginité, et cette offrande n'était pas de moi, mais de l'Auteur de tout bien; car tout don « excellent et parfait nous vient du Père des lumières » (Jacques I, 17). Toute mon ambition, c'est mon humilité ; voilà pourquoi « mon âme grandit le Seigneur, et mon esprit a tressailli en Dieu mon Sauveur » (Luc I, 47); car il a regardé, non pas ma tunique garnie de noeuds d'or, non pas ma chevelure pompeusement ornée et jetant l'éclat de l'or, non pas les pierres précieuses, les perles et les diamants suspendus à mes oreilles , non pas la beauté de mon visage trompeusement fardé; mais « il a regardé l'humilité de sa servante ».

 

 

 

• Le Verbe est venu plein de douceur à son humble servante, selon l'oracle du Prophète : « Gardez-vous de craindre, fille de Sion. Voici venir à vous votre Roi plein de douceur et de bonté, assis sur un léger nuage » (Isaïe LXII, 11). Quel est ce léger nuage ? C'est la Vierge Marie dont il s'est fait une Mère sans égale. Il est donc venu plein de douceur, reposant sur l'esprit maternel, humble, « calme et craignant ses paroles » (Isaïe LXVI, 1). Il est venu plein de douceur, remplissant les cieux, s'abaissant parmi les humbles pour arriver aux superbes, ne quittant pas les cieux et présentant ses propres humiliations pour guérir avec une mansuétude toute divine ceux qu'oppressent les gonflements de l'orgueil. O profonde humilité ! O grandeur infinie des trésors de la sagesse et de la science de Dieu; que les « jugements de Dieu sont incompréhensibles et ses voies impénétrables » (Romains XI, 33). Le pain des Anges est allaité par les mamelles d'une mère; la source d'eau vive jaillissant jusqu'à la vie éternelle demande à boire à la Samaritaine, figure de l'Eglise ; il ne refuse pas de manger avec les publicains et les pécheurs, lui que les Anges au ciel servent dans la crainte et la terreur. Le Roi des rois a rendu à la santé le fils de l'officier, sans employer aucun remède et par la seule efficacité de sa parole. Il guérit le serviteur du centurion et loue la foi de ce dernier, parce qu'il a cru que le Seigneur commande à la maladie et à la mort comme lui-même commandait à ses soldats. Quelque cruelles que fussent les souffrances de la paralysie, il en trouva la guérison infaillible dans la visite miséricordieuse de Jésus-Christ. Une femme affligée depuis de longues années d'une perte de sang qui faisait de ses membres une source de corruption, s'approche avec foi du Sauveur qui sent aussitôt une vertu s'échapper de lui et opérer une guérison parfaite. Mais comment rappeler tant de prodiges ? Le temps nous manque pour énumérer tous ces miracles inspirés à notre Dieu par sa puissance infinie et sa bonté sans limite. Abaissant sa grandeur devant notre petitesse et son humilité devant notre orgueil, il est descendu plein de piété, et, nouveau venu dans le monde, il a semé dans le monde des prodiges nouveaux. C'est lui que les évangélistes nous dépeignent sous différentes figures : l'homme, le lion, le boeuf et l'aigle. Homme, il est né d'une Vierge sans le concours de l'homme ; lion, il s'est précipité courageusement sur la mort et s'est élevé sur la croix par sa propre vertu ; boeuf, il a été volontairement immolé dans sa passion pour les péchés du peuple; et comme un aigle hardi, il a repris son corps, est sorti du tombeau, a fait de l'air le marchepied de sa gloire, « est monté au-dessus des chérubins, prenant son vol sur les ailes des vents », et maintenant il siège au ciel, et c'est à lui qu'appartient l'honneur et la gloire dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il ».

Partager cet article
Repost0
25 mars 2010 4 25 /03 /mars /2010 01:32
homélie de Saint Dimitri de Rostov sur l'Annonciation (texte complet ICI)... c'est long mais tellement beau... très belle lecture!

l_annonciation.jpg
L’ange fut envoyé dans une ville de Galilée appelée Nazareth (Luc 1,26). A cette époque, les habitants de la Galilée étaient païens, à l’exception de quelques rares israélites. C’est pourquoi les Ecritures ont surnommé la Galilée le pays des gentils. Les israélites méprisaient ce pays, et le considéraient comme le dernier de tous, car son peuple était impie et parlait une autre langue. « Est-ce de la Galilée que le Christ doit venir ? » « Examine et tu verras que de la Galilée il ne sort point de prophète ! » (Jn.7,41&52) D’autre part, Nazareth ne faisait même pas partie des villes de Galilée de quelque importance : « Peut-il sortir de Nazareth quelque chose de bon ? » (Jn.1,47)
Et pourtant, voyez la volonté de Dieu ! Où voulut-Il se trouver une Mère Toute-Pure ? En Judée ? Dans l’illustre ville de Jérusalem ? Non ! Dans la Galilée pécheresse, dans la petite bourgade de Nazareth ! Car Dieu est venu sur terre non pour appeler les justes, mais les pécheurs (Mc.2,17), et pour se réserver une Eglise fidèle au sein des infidèles. Manifestement, Dieu jette Son regard miséricordieux sur les humbles, les rejetés, les humiliés, et non sur les orgueilleux et les glorieux.

[...]

Nazareth était petite, mais de quelle grande grâce ne fut-elle pas jugée digne : (grâce dont furent indignes les villes d’Israël qui s’élevaient jusqu’aux cieux) celle d’abriter la Vierge plus élevée que les Saints Anges, dont le sein est plus vaste que les cieux ! C’est là que Gabriel fut envoyé, c’est là que le Saint Esprit couvrit la Vierge de Son ombre, c’est là que le Dieu-Verbe s’incarna ! Là où se trouve l’humilité, là resplendit la gloire de Dieu. Les villes orgueilleuses sont hostiles au Christ, mais les humbles Lui sont agréables. La petite Nazareth conçut le Christ, mais la fière Jérusalem Le crucifia. La petite Bethléem L’enfanta, et l’imposante Jérusalem chercha Sa mort. Dieu séjourne chez les humbles et s’éloigne des orgueilleux. Il envoya Son ange à Nazareth la méprisée, la misérable, pour y rencontrer l’humble Vierge.

Citons Saint André de Crète :

« C’est à l’un des anges les plus éminents que Dieu ordonna d’annoncer le Mystère. Il lui déclara majestueusement :
- Ecoute, Gabriel ! Rends-toi à Nazareth, en Galilée ! Là-bas réside une jeune Vierge dénommée Marie. C’est la fiancée d’un homme du nom de Joseph. Va ! Pars pour Nazareth !
- Qu’y ferai-je ?
- Le Tout-Puissant veut y cueillir la beauté de la virginité, agréable entre toutes, la rose parfumée du pays des épines ! Va à Nazareth, et accomplis la prophétie qui dit : Il sera appelé Nazaréen !
- Qui donc ?
- Celui que Nathanël nommera par la suite Fils de Dieu et Roi d’Israël !
Et voici Gabriel, le serviteur des divins Mystères, de nouveau en mission ! C’était pour lui une longue habitude, comme l’a clairement montré le prophète Daniel.
- Pars pour Nazareth en Galilée, et en arrivant là-bas, offre tout de suite à la Vierge la joie de l’Annonciation, cette joie qu’Eve a perdue jadis ! Sois attentif à ne pas la troubler ! Que ton arrivée soit un signe de joie, non de tristesse ! Offre-lui la consolation d’un compliment, non le trouble !
Quelle plus grande joie pour le genre humain que de voir sa nature n’en faire plus qu’une avec Celle de Dieu, par l’union des deux en une seule Personne ? Quoi de plus étonnant que de voir Dieu s’humilier au point d’être porté dans le sein d’une femme ? Ô ! Quelle stupeur pour chacun ! Dieu, qui a le ciel pour trône et la terre pour marchepied, que les cieux ne peuvent contenir, qui partage seul avec Son Père le trône d’éternité, contenu dans le sein d’une Vierge ! Rien ne peut susciter davantage l’étonnement que de voir Dieu devenir homme, sans se séparer de Sa divinité ! La nature humaine s’unit à son Créateur et Dieu devient homme parfait !
Après avoir entendu cela, après avoir reçu de Dieu ce commandement qui dépassait ses forces, après avoir éprouvé tour à tour perplexité, joie, et crainte, Gabriel se crut incapable d’une telle mission. Pourtant, il ne sut pas désobéir à Celui qui ordonnait. Aussi s’envola-t-il vers la Vierge. Parvenant à Nazareth, il s’arrêta près de la maison et, perplexe, s’interrogea :
- Comment entreprendre ce que Dieu m’a ordonné ? Entrerai-je promptement ? Je troublerai les pensées de la Vierge ! Irai-je plus lentement ? Elle percevra ma présence et voudra se cacher ! Frapperai-je à la porte ? A quoi bon : ce n’est pas le propre des anges que rien ne peut empêcher d’entrer ! Ouvrirai-je la porte ? Mais il m’est facile d’entrer même si la porte est fermée ! Appellerai-je la Vierge par son nom ? Je lui ferai peur... J’agirai donc selon la volonté de Celui qui m’a envoyé, en douceur !
Par quels mots commencerai-je mon discours ? Lui annoncerai-je la bonne nouvelle dès le début ? Lui dirai-je que le Seigneur, l’Esprit Saint viendra sur elle ? Que la puissance du Très-Haut la couvrira de Son ombre ? Non ! D’abord je lui dirai la joie. Et seulement ensuite je lui dévoilerai le merveilleux Mystère.
M’approchant, je la saluerai, et je chanterai ces paroles : réjouis-toi, sois dans l’allégresse, reçois la consolation ! Voilà le début qui convient à une telle audace ! Cette salutation joyeuse et ces paroles seront pour moi un bon moyen de m’approcher et de m’entretenir avec Elle sans l’effrayer, en apaisant ses pensées ! C’est donc ainsi que je vais commencer : d’abord, la nouvelle de la joie, de l’allégresse ! C’est ainsi qu’il convient de saluer une reine ! Toute cette affaire est joyeuse, c’est un temps de réjouissance, le règne de la paix, le conseil du salut, les prémices de la consolation.
C’est ainsi que l’ange pensait... »

Voyez avec quelle révérence l’archange s’approche de la Vierge divine, avec quelle crainte et quel respect il entreprend d’aborder la Souveraine du monde entier ! Voyez comme il s’exerce à lui dire les paroles de joie ! Mais il y a encore bien d’autres sujets d’émerveillement : remarquons qu’il ne l’a pas trouvée en dehors de sa maison ou de sa chambre, sur une place de la ville, au milieu du peuple et des conversations séculières, qu’il ne l’a pas trouvée non plus à réfléchir dans sa chambre à une cause mondaine ! Il l’a trouvée dans le silence, la prière et la lecture.

[...]

C’est alors que le messager céleste, l’archange Gabriel, s’approcha d’elle doucement, comme le décrit Saint André :

« Il entra dans la maison, s’avança vers la chambre intérieure où demeurait la Vierge, s’approcha petit à petit des portes, et, une fois à l’intérieur, s’adressa à la Vierge d’une voix douce :
- Réjouis-toi, pleine de grâces, le Seigneur est avec toi ! Celui qui était avant toi est à présent avec toi, et bientôt, sortira de toi !
Avant, c’était avant le temps, à présent, c’est dans le temps ! Ô, amour sans mesure de Dieu pour l’homme ! Ô, miséricorde ineffable ! Il ne suffisait pas que l’ange manifestât une simple joie, il fallait encore qu’il exprimât la joie du Créateur qui s’apprête à descendre dans le sein de la Vierge. Le Seigneur est avec toi ! Voilà la présence royale ouvertement manifestée ! Tout en prenant de la Vierge un corps d’homme, Dieu ne s’est en rien éloigné de Sa gloire naturelle ! Réjouis-toi, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi ! Réjouis-toi, instrument de joie, digne de tous les honneurs ! Par toi le coup porté par la triste malédiction se change en un joyeux édit d’allégresse ! Réjouis-toi, car en vérité, Tu es bénie ! Réjouis-toi, Vierge exquise ! Réjouis-toi, temple merveilleux de la gloire céleste ! Réjouis-toi, palais sanctifié du Roi ! Réjouis-toi, chambre nuptiale dans laquelle le Christ se fiance, et épouse l’humanité ! Tu es bénie entre toutes les femmes, toi qu’Isaïe a vue de ses yeux de Prophète, toi qu’il a nommée prophétesse, vierge, livre mystérieusement scellé ! Tu es bénie, en vérité, toi qu’Ezéchiel a appelée étoile du matin et porte fermée par laquelle Dieu seul est passé ! Tu es bénie, en vérité, toi que l’homme des désirs et le merveilleux Habacuc ont nommée montagne ombragée, toi que le roi David ton ancêtre a chantée comme la montagne de Dieu, la montagne fertile, la montagne féconde sur laquelle Dieu a bien voulu habiter ! Tu es bénie entre toutes les femmes, toi que Zacharie, qui contempla jadis les mystères divins, vit comme un chandelier d’or surmonté d’un vase à sept lampes : les sept dons du Saint Esprit ! Tu es bénie en vérité, car à l’instar du Paradis, tu loges en toi le Christ, nouveau jardin d’Eden, qui, dans sa puissance ineffable, jaillit de ton sein comme une rivière d’eau vive, pour abreuver la face de la terre de ses quatre sources évangéliques ! »

[...]

- Ne crains pas Marie ! Ne mets pas en doute la prophétie d’Isaïe ! Tu es bien la Vierge qui a obtenu la grâce de concevoir sans semence l’Emmanuel, et qui l’enfantera ineffablement, comme Il le sait Lui-même ! Tu as trouvé grâce auprès de Dieu pour tes nombreuses vertus, et surtout par les trois plus exquises : ta grande humilité, car Dieu donne sa grâce aux humbles, Lui qui a dit : « Sur qui porterai-je mon regard, si ce n’est sur le doux et sur l’humble ? »; ta pureté virginale, car Dieu qui par nature est Pureté cherche à naître d’une Vierge Toute-Pure et incorrompue; ton amour ardent pour le Seigneur qui a dit « J’aime ceux qui M’aiment et ceux qui Me cherchent me trouvent ». Tu L’as aimé, tu L’as cherché de tout ton coeur, et tu as trouvé grâce auprès de Lui. Tu enfanteras un Fils, non un simple fils, mais le Fils du Très-Haut, Dieu de Dieu engendré sans mère par le Père avant les siècles, et enfanté sans père à la fin des siècles par toi, Vierge-Mère. Le Nom de Celui que tu enfanteras est merveilleux et ineffable : tu l’appelleras Jésus c’est-à-dire Sauveur, car Il sauvera le monde entier. Son règne sera bien plus glorieux que celui de Son ancêtre David, et que tous ceux des rois de la maison de Jacob. Son Royaume ne sera pas temporel mais éternel, il ne connaîtra pas de fin dans les siècles des siècles.

- Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d’homme ?

[...]

Alors l’ange répondit et expliqua comment ce ferait la conception : non selon la loi de la nature, non selon la manière habituelle chez les hommes, mais d’une façon surnaturelle, car quand Dieu le veut, l’ordre naturel est vaincu. Ce serait une conception effectuée par l’Esprit Saint ! L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre, Il accomplira en toi l’inconcevable ! Lui qui a pu créer Adam-le-vivant de la terre sans vie, comment ne pourrait-Il pas tirer un Enfant vivant d’une Vierge vivante ? S’il était facile à Dieu de faire apparaître une femme de la côte d’Adam, ne Lui sera-t-il pas plus facile encore de faire apparaître un homme dans le sein d’une Vierge ? L’Esprit Saint agira en toi, ô Vierge Toute-Sainte, et dans la chair de tes chastes entrailles se formera sans semence la chair du Verbe Incorporel de Dieu. Le Seigneur passera par toi, porte scellée par la pureté et gardée par la virginité, comme un rayon de soleil franchit le verre ou le cristal. Il te sanctifiera et t’éclairera de Sa gloire divine, afin que tu sois véritablement la Mère de Dieu, celle qui enfantera le Dieu parfait et l’homme parfait, qui demeurera vierge et incorrompue avant, pendant et après la naissance. Voilà ce que la puissance du Très-Haut accomplira en toi par la venue de l’Esprit Saint !

Dieu a déjà montré un signe authentique : ta parente Elisabeth, stérile depuis son plus jeune âge et chargée d’années, a conçu un fils, car Dieu l’a voulu ainsi, Lui qui rend l’impossible possible !

[...]

Ayant entendu la bonne nouvelle de l’ange, la Toute-Pure accepta la volonté du Seigneur avec profonde humilité. Le coeur plein d’amour pour Dieu, elle répondit : Je suis la servante du Seigneur, qu’il m’advienne selon ta parole !
Et aussitôt, l’Esprit Saint opéra dans les saintes entrailles la conception ineffable !

[...]

Après avoir annoncé la bonne nouvelle, selon le commandement de Dieu, et salué avec crainte et révérence, tant le Dieu qui s’incarnait, que le sein virginal de celle qui L’incarnait, l’ange retourna près du trône du Seigneur Sabaoth pour louer le Mystère de l’Incarnation avec toutes les puissances célestes dans une joie ineffable, pour les siècles des siècles. Amen.
Partager cet article
Repost0
24 mars 2010 3 24 /03 /mars /2010 02:49

Pâques 2010… grande joie pour l’Eglise qui va accueillir 3000 adultes par le baptême !

Et l’autre bonne nouvelle, c’est que le nombre d’adultes baptisés de cesse d’augmenter (20% d'augmentation depuis l’an 2000) : depuis 2001, plus de 25 000 adultes ont été baptisés.

prions pour tous ces adultes qui enrichissent l'Eglise!

Partager cet article
Repost0
23 mars 2010 2 23 /03 /mars /2010 02:37
Une petite parole de St Maximilien Kolbe, fou de l'Immaculée... par les mains de qui les grâces pleuvent!

"Quand tout va bien : C'est beau! Marie Immaculée veille sur nous!
Quand tout va mal : C'est beau! Marie sait tout ce qui nous manque : elle va sûrement nous le donner!"

Alors confiance ! et en route…

Partager cet article
Repost0
21 mars 2010 7 21 /03 /mars /2010 07:17
La prédication de Carême du P. Cantalamessa, prédicateur du Pape, portait il y a un peu plus d'une semaine sur le sacerdoce du Christ

quelques extraits qui pourraient nous aider à vivre l'Eucharistie avec toujours plus de foi et de manière vivante  :

"Dans le langage biblique, le mot corps, comme le mot chair, ne désigne pas, comme pour nous aujourd'hui, une des trois parties de la personne comme dans la trichotomie grecque (corps, âme, esprit) ; il désigne la personne toute entière, en tant que vivant dans une dimension corporelle (« Le Verbe s'est fait chair », signifie s'est fait homme, non pas os, muscles, nerfs !). A son tour, « sang » ne désigne pas une partie d'une partie de l'homme. Le sang est le siège de la vie, c'est pourquoi l'effusion de sang est signe de la mort.

Avec le mot « corps », Jésus nous a donné sa vie, avec le mot « sang », il nous a donné sa mort. Appliqué à nous, offrir le corps signifie offrir le temps, les ressources physiques, mentales, un sourire qui est typique d'un esprit qui vit dans un corps ; offrir le sang signifie offrir la mort. Non seulement le dernier moment de la vie, mais tout ce qui, dès à présent, anticipe la mort : les mortifications, les maladies, les passivités, tout le négatif de la vie."

 

" Et qu'est-ce que l'Eucharistie a à dire aux jeunes ? Il suffit de penser à une chose : que veut le monde des jeunes gens et des jeunes filles, aujourd'hui ? Le corps, rien d'autre que le corps ! Le corps, dans la mentalité du monde, est essentiellement un instrument de plaisir et de jouissance. Une chose à vendre, à exploiter tant qu'on est jeune et séduisant, et dont on se débarrassera ensuite, avec la personne, quand il ne servira plus à ces fins. Le corps de la femme, tout particulièrement, est devenu un article de consommation.

Enseignons aux jeunes chrétiens, garçons et filles, à dire [dans leur coeur] , au moment de la consécration : « Prenez et mangez, ceci est mon corps, offert pour vous ». Le corps est ainsi consacré, il devient une chose sacrée, qu'on ne peut plus « jeter en pâture » à sa concupiscence et à celle d'autrui, qu'on ne peut plus vendre, parce qu'il a été donné. Il est devenu eucharistie avec le Christ. L'apôtre Paul écrivait aux premiers chrétiens : « notre corps n'est pas fait pour l'impureté mais pour le Seigneur Jésus... Glorifiez donc Dieu dans votre corps » (1 Co 6, 13.20). Il expliquait aussitôt les deux manières par lesquelles glorifier Dieu dans son corps : ou dans le mariage ou dans la virginité, selon le charisme de la vocation de chacun (cf. 1 Co 7, 1 ss.)"

Partager cet article
Repost0